Lacloche, joailliers, 1892-1967

23/10/2019 > 20/12/2019

Pour la première fois, une exposition et un ouvrage rendent hommage à Lacloche, maison de joaillerie emblématique en Europe de 1892 à 1967. 

La Belle Époque de la maison Lacloche

La maison Lacloche fut l’une des gloires de la joaillerie parisienne, de la Belle Époque aux années 1960.
Établie rue de la Paix en 1901, elle était également présente à Madrid et Londres et disposait de succursales à Nice, Biarritz, Saint-Sébastien, Cannes, Deauville.
Lacloche Frères, puis Jacques Lacloche, ont paré des têtes couronnées – la reine Victoria d’Espagne, Édouard VII d’Angleterre, les rois de Grèce et de Siam -, des personnalités de l’aristocratie, telle la duchesse de Westminster, ainsi que des stars d’Hollywood, dont Grace Kelly.

C’est la première fois qu’une exposition leur est dédiée.  Elle est organisée alors que paraît l’unique monographie sur cette brillante famille de joailliers par Laurence Mouillefarine, également co-auteur de l’ouvrage.
À travers des bijoux, des pendules et pendulettes, des nécessaires de beauté – la spécialité des Lacloche – et des documents d’archives, la rétrospective illustrera, tour à tour, le naturalisme propre à l’Art nouveau, l’Egyptomanie et l’engouement pour l’Extrême-Orient au temps des Années folles, le modernisme de l’Art déco, la fantaisie séduisante des années 1950.

L’apogée de la maison Lacloche

Toutefois, le point d’orgue de cette rétrospective inédite sera l’évocation d’un événement devenu historique : l’Exposition internationale de 1925 qui se tint à Paris durant six mois. Une longue chasse aux trésors a, en effet, permis de retrouver, aux quatre coins du monde et auprès de collectionneurs privés, des joyaux que les frères Lacloche déployèrent sur leur stand lors de cette manifestation mythique. Des bracelets, des broches, des pendulettes, des boîtes qui, tous, éblouissent par leur élégance et la délicatesse de leur fabrication.

Commissariat scientifique

Laurence Mouillefarine, journaliste, spécialiste du marché de l’art, a collaboré avec Architectural Digest, Le Figaro Magazine, La Gazette Drouot, Madame Figaro.
Passionnée par la création de l’entre-deux-guerres, elle a été la co-commissaire de l’exposition « Bijoux Art déco et avant-garde » au musée des Arts décoratifs à Paris en 2009.
Elle est l’auteur, avec Véronique Ristelhueber, de Raymond Templier, le bijou moderne, la première monographie consacrée au joaillier (Éditions Norma, 2005). Raffolant des histoires de trésors trouvés dans les greniers, elle a écrit à quatre mains, avec Philippe Colin-Olivier, Vous êtes riches sans le savoir (Le Passage, 2012).

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